La méthode est de provenance étrangère, transmise à l’Inde qui l’a assimilée à ses propres façons de penser.

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Il y a 3.000, 6.000, 10.000 ans… des navigateurs rescapés peut-être d’un cataclysme apportèrent cette façon de vivre. Il s’agit d’un enseignement secret, transmis de bouche à oreille, et il resta longtemps la possession exclusive d’une élite (les dieux).

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Il paraît, qu’il répond à ce que l’homme cherche depuis toujours, la maîtrise des éléments hostiles, le moyen de se transformer, de se dépasser.

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Plusieurs déductions découlent de cette façon d’envisager les origines du yoga. S’il n’est pas indien, on ignore totalement ses sources réelles. De fait, il s’est intégré aux doctrines existantes en Inde en devenant l’un de six grands systèmes philosophiques de cet immense pays.

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Si l’on retrouve un peu partout des similitudes, des analogies qui fon penser au yoga, on ne peut être certain d’une parenté ou d’une filiation réelle. Mais, cette discipline, qui se veut libre de toute attache religieuse, est restée suffisamment souple et vivante pour répondre aux exigences de l’âme humaine en général.

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Une élite en a, pendant des siècles, conservé jalousement le secret, pour en protéger la pureté. Cela explique jusqu’à un certain point que, malgré la valeur de cette méthode, le pays qui en est le dépositaire n’en ait pas mieux profité, ni même prouvé l’efficacité par une évolution économique est sociale à quoi le yoga ne fait nullement obstacle.

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Cette doctrine, malgré tout, s’est répandue, et il arriva ce qui arrive presque toujours : une déformation regrettable, au travers de laquelle l’Occidental juge le yoga…

 

En tant qu’expression de la pensée extrême-orientale, le yoga est étudié et connu en Occident depuis fort longtemps, ainsi que les deux autres grands systèmes philosophiques sur lesquels il s’appuie : le Samkhya et le Vedanta.

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Le yoga s’intègre, au prix d’un effort minime de volonté, dans notre vie quotidienne et ne nous demandera rien qui ne soit à notre portée. Il ne s’agit pas de nous contorsionner pour réussir une posture, mais d’améliorer notre santé, notre souplesse, notre maîtrise par la posture conseillée. Une posture même inesthétiquement exécutée garde toujours sa valeur éducative.

 

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   → Par ce yoga on obtient 

 

Sur le plan physique:

• Une souplesse générale des articulations et de la colonne vertébrale selon le tempérament et les possibilités de chacun.

• Un bien meilleur fonctionnement organique, intestinal, hépatique, cardiaque, glandulaire, circulatoire, etc. C’est un excellent préventif des troubles fonctionnels permettant une récupération plus rapide de la santé après une atteinte maladive.

 

Sur le plan mental :

• Une possibilité de contrôle émotionnel et nerveux ; une technique de la concentration pour lutter contre l’éparpillement de notre pensée ; une prise en main du gouvernement de soi-même, par une méthode personnelle de plus en plus approfondie.

• L’équilibre de ces deux éléments psycho-physique s’étend à toutes les manifestations de notre vie privée, familiale et sociale, avec les conséquences heureuses qui en découlent.

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Pour cela, cette méthode s’appuie sur trois facteurs principaux :

• La respiration

• Les postures

• Le dosage de l’effort

 

Ces trois facteurs eux-mêmes conditionnés par une attitude mentale attentive.

En cela, on peut dire que ce yoga est une source de jeunesse et de santé, sans être aucunement une méthode thérapeutique.

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Si l’on peut dépasser le niveau psycho-physique, les degrés supérieurs du yoga ouvrent des perspectives immenses, d’ordre spirituel.

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Donc, le mot « yoga » cache une très ancienne doctrine qui nous propose :

• Une philosophie, c’est-à-dire une façon d’envisager la vie ;

• Les moyens pour la suivre.

 

Cette philosophie est beaucoup plus proche de nous qu’on le croit, et nous ne risquons pas de nous perdre en de sublimes discussions si nous revenons aux conseils de modération donnés aux apprentis yogis par les textes anciens :

 

     "Le yoga ne peut être atteint :

     ni par celui qui mange trop

     ni par celui qui s’abstiendra de nourriture

     ni par celui que dort trop.

     Le yoga est atteint par celui qui mange et vit comme il convient et dont tous les         actes sont réglés par la raison, celui don le sommeil et la veille son équilibrés".  

     (Bhagavad Gita)

 

Voilà une Sagesse qui rappelle la nôtre, un peu trop oubliée, celle de la juste mesure en tout.

 

Il existe une variété importante, et non répertoriée, de voies d’accès à cette maîtrise de la vie connue sous le nom de yoga, et des moyens variés sont employés pour parvenir au but.

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Mais il n’y a jamais eu, en somme, qu’un seul yoga, celui que Shri Aurobindo définissait comme :

" ... toute vie ou tout effort entrepris par la nature humaine pour atteindre sa perfection, réaliser ses potentialités ".

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Le yoga est un arbre dont les branches maîtresses ramifiées partent de la même racine. Cet arbre compte quatre branches maîtresses ramifiées interdépendantes les unes de autres et qui procèdent l’une de l’autre.

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Pour grimper à cet arbre de la connaissance, nous nous servirons de branches basses ou des plus élevées, selon notre taille, c’est-à-dire nos possibilités ou nos besoins.

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D’après une classification généralement admise, à quelque variante près, il y aurait quatre yogas principaux dont deux se ramifient en huit variantes. Tous, par les moyens propres à chacun d’eux, tendent au même but : amener le pratiquant à abolir en lui la lutte entre sa nature et son esprit. C’est-à-dire, se réclamer du matérialisme (la nature) ou du spiritualisme (l’esprit), prôner la suprématie exclusive de l’un ou de l’autre, ou trouver un moyen terme le conciliant, correspond dans notre vie quotidienne à des états de satisfaction ou d’insatisfaction dépendant étroitement de notre position face à ce dualisme éternel.

 

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Les yogas principaux:

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• Hatha Yoga

• Laya Yoga

• Dhyana Yoga

• Raja Yoga

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​Aucun de ces yogas n’est indépendant des autres ; ils s’entrelacent plus ou moins étroitement.

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En portant un regard occidental sur ces méthodes, on peut remarquer qu'elles concernent les quatre fonctions principales de la conscience que répertoria, entre autres, le psychologue C.G. Jung : la pensée, le sentiment, la sensation, l’intuition.

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Le développement de chacune de ces fonctions correspond aux yogas :

• Jnana pour la pensée ou la raison

• Bhakti pour le sentiment ou impulsion émotionnelle

• Hatha pour la sensation ou impulsion instinctive

• Raja ou samadhi pour l’intuition

 

On comprend alors qu’aucun yoga n’est vraiment indépendant l’un de l’autre, car on ne peut développer un facteur sans qu’il ait une répercussion sur un autre, pour la raison bien simple qu’on ne découpe pas l’homme en tranches et que maîtriser le corps et ses instincts c’est aussi dominer l’émotion, la diriger par la pensée pour développer l’intuition, fonction créatrice supérieure dirigeant les autres.

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Si nous croyons que rien dans cette énumération, ne correspond à ce que nous souhaitons trouver, il faut nous dire qu’il est vraisemblable que nos objections ne reposent pas sur une connaissance suffisante de nos problèmes. Quels qu’ils soient, physiques ou psychiques, ils ont des répercussions inévitables sur notre comportement, notre caractère, nos activités professionnelles et notre équilibre personnel tout entier. En cherchant dans les hatha yoga une règle directrice, nous tenderonsvers un équilibre plus assuré, un épanouissement certain.

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Si l'on juge que les autres yogas nous intéresseraient plus que le hatha yoga, sachez que celui-ci a pour but de préparer à tous les autres et qu’il trouve son expression finale dans la Raja yoga les couronnant tous, raja voulant dire royal.

 

Mais nous ne pourrons aborder avec quelque chance de succès ce stade qu'après être passé par les étapes du hatha yoga.

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De toute façon, quelle que soit la voie choisie, on retrouve toujours huit règles communes à toutes et dont voici les degrés à franchir :

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1. Yama : Préceptes moraux qui n’ont pas varié depuis que h’homme est conscient d’être le roi de la création ;

2. Niyama : Observances particulières favorisant l’application de ces préceptes ;

3. Asana : Attitudes corporelles pour nous entretenir physiquement ;

4. Pranayama : Maîtrise du système nerveux par la respiration ;

5. Pratyahara : Comment détendre chaque muscle et organe, par le retrait de la conscience ;

6. Dharana : Fixation de la pensée par l’attention dirigée sur différents points particuliers, à l’intérieur ou à l’extérieur du corps ;

7. Dhyana : Utilisation de la pensée créatrice positive, ou suggestion, pour contrôler les sensations ;

8. Samadhi : Développement de l’intuition par une intense concentration.

 

Sans faire du yoga vous employez plus ou moins dans votre vie, sans le savoir, ces huit degrés.

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Par exemple, les deux premiers peuvent se ramener à notre dimension en traduisant préceptes et observances par : hygiène morale, hygiène physique, hygiène de vie ; ils deviennent alors moins austères.

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Quant aux autres, ils répondent exactement à la recherche d’une attitude, d’une respiration, d’une détente justes au moyen d’un effort conscient allant de l’attention à la concentration, point ultime rejoignant le raja yoga.

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La différence entre chaque yoga réside dans le point d’émergence particulier, le moyen  choisi autour duquel gravitent les autres.

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Nous pouvons le constater en relisant l’énumération des quatre principaux yogas et leur ramification.

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C’est ainsi que dans le hatha yoga on met l’accent, non sur les postures qui ne sont que l’apparence visible de la méthode, mais sur le 4éme degré, la respiration, sans que soient rejetés les autres.