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Les reins

peuvent jouer des tours

Quand une douleur lancinante frappe dans le dos à l’improviste, ce peut être un signal d’alarme tiré par la colonne vertébrale ou le symptôme d’une maladie grave.

Bien des gens en ont déjà fait l’expérience : à peine s’est-on penché pour mettre ses chaussures qu’une douleur vive taraude soudain tout le dos. Il n’est pas nécessaire de rechercher longtemps une explication : on s’est fait un tour de reins ; comme on di familièrement. On pense ne pas pouvoir se relever, mais on se retrouve quasiment figé dans une position particulièrement inconfortable, dont on ne se libère qu’à grand-peine et au prix de violents douleurs. Cela arrive également lorsqu’on éternue, qu’on se baisse pour ramasser un paquet ou qu’on se tourne brusquement.

 

Et le martyre ne s’arrête pas, car il faut ensuite parcourir en souffrant atrocement le chemin qui mène chez le médecin ; celui-ci me généralement fin aux douleurs en faisant une piqûre. Mais si le phénomène cache une maladie plus grave, les douleurs seront souvent durables et nécessiteront parfois une hospitalisation. Le lumbago est le terme médical qui désigne ces pénibles douleurs lombaires qui, après une première dramatique, réapparaissent ensuite souvent à des intervalles et avec des intensités variables.

Une vaste superficie attaquée

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Le tour de reins peut être déclenché par un grand nombre de facteurs qui peuvent tous se manifester pratiquement à n’importe quel point de la colonne vertébrale. Ainsi, il peut s’agir d’un blocage des vertèbres, doublé d’une irritation des nerfs provoquée par ce blocage. Mais le tour de reins peut aussi être dû à une usure ou à un endommagement des disques intervertébraux ou à des tensions musculaires issues d’une mauvaise posture.

 

Par ailleurs, les pieds plats et d’autres déformations des membres inférieurs, ainsi que des troubles organiques tels que des maladies des reins ou de l’intestin peuvent être la cause d’un lumbago. Dans ces cas, la douleur éprouvée à l’organe touché peut provoquer une crispation des muscles environnants, crispation qui entraîne à son tour es crises e douleurs dans la zone lombaire, étant donné que le système vertébral est relié par son complexe réseau de muscles, de ligaments, de tendons, et de nerfs à l’ensemble du corps. Au fond, le tour de reins n’est que la désignation d’un symptôme donné, à savoir l’apparition soudaine d’une vive douleur ans la région des vertèbres lombaires, susceptible de rayonner jusque dans les jambes en passant par les fesses, mais dont le causes peuvent être de nature très diverse.

 

Les plus souvent, le théâtre du mal es la zone des articulations intervertébrales, où se trouvent les disques intervertébraux, car cette zone est quotidiennement exposée à des charges considérables. Il n’est pas difficile de se représenter l’importance de la fonction de tampons souples assumée par les disques dans la stabilité et la mobilité du corps. Si ces tampons n’existaient pas, les énormes pressions qui s’exercent sur la colonne porteraient directement sur les vertèbres.

Si la charge des disques intervertébraux est de 100% quand on se tient debout, elle augmente de 40% quand on est assis le dos appuyé et atteint déjà 190% en position assise avec le dos rond. Quand on soulève des objets lourds, la charge est encore plus grande. Selon qu’on plie les genoux pour ménager la colonne vertébrale ou qu’on tire sur l’objet en tenant les jambes droites, la pression exercée peut passer à 300%, voire 500%.

 

Pour échapper aux mauvais tours

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Bien entendu, l’usure augmente avec l’âge, de sore que n’importe qui peut un jour faire la douloureuse expérience du tour de reins. Mais ce mal n’est pas inéluctable. Pour l’éviter, le plus important consiste à renforcer et à stabiliser les muscles du dos, car plus ces grands muscles sont forts, mieux ils soutiennent et déchargent la colonne vertébrale dans sa fonction, qui es de maintenir le corps en position droite. Ainsi, les vertèbres et les disques subissent une pression considérablement atténuée et ne s’usent pas aussi vite ou ne provoquent pas aussi rapidement des douleurs quand ils sont déjà usés chez une personne âgée ; en effet, des muscles fors peuvent contribuer à empêcher les éléments de la colonne de se frotter l’un sur l’autre, d s’accrocher, de se bloquer, voire e se briser.

 

 

Prévenir les tours de reins

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Une gymnastique dorsale quotidienne, même pendant le travail, un peu de sport de compensation et des chaussures adéquates constituent la meilleure prévention contre les vilains tours de reins. En revanche, si l’on passe toute la fournée assis la colonne arrondie sur une chaise de bureau inadéquate ou mal réglée, le nez collé à un écran sans faire suffisamment d’exercice, on ne devra pas s’étonner de ressentir soudain une douleur lancinante dan le dos, suivie de crises passagères plus ou moins régulières.

 

Sérieusement touché

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Cependant, les mesures de prévention ne servent à rien en cas de maladies graves de la colonne vertébrale, par exemple de hernie discale, d’inflammation ou de coincement du nerf sciatique. Dans ces cas, le lumbago n’est plus un simple signal d’alarme passager. On est en présence d’un cas grave, révélateur de dérèglements profonds et dangereux de l’appareil de soutien.

 

Le nerf sciatique, comme de nombreux autres nerfs, sort de la moelle épinière entre les vertèbres. Partant d’un ensemble nerveux situé ans la zone du sacrum, il passe par les fesse jusqu’à l’arrière de la cuisse, puis se dirige vers le creux poplité. Là, il se scinde en deux branches nerveuses, le nerf sciatique poplité interne et le nerf sciatique poplité externe. On voit facilement ainsi pourquoi tout dérangement affectant ce nerf a des répercussions considérables sur toute la moitié inférieure du corps.

 

Ce genre de troubles touchant le plus long de tous les nerfs de l’organisme peut en principe survenir en n’importe quel point de son trajet ; plus ce point est situé en amont, plus les conséquences sont graves en termes symptomatiques. Selon l’ampleur du dérangement, toute une gamme de symptômes peut se manifester, des douleurs plus ou moins fortes jusqu’à la paralysie, en passant par des troubles sensoriels et des sensations d’engourdissement.

En cas de hernie discale, l'anneau fibreux qui entoure le noyau gélatineux du disque est endommagé, de sorte que ce noyau se déplace vers l'extérieur et comprime les voies nerveuses.

Le nerf sciatique est souvent irrité à sa sortie du canal vertébral par une confusion due à une hernie discale. Cela signifie que le noyau gélatineux de la vertèbre, généralement déjà endommagée  et usée, sort de l’espace intervertébral, comprimant ainsi le nerf sciatique, comme on peut le voir sur l’illustration. Le nerf sciatique réagit alors en émettant de violents signaux de douleur que rayonnent du dos jusqu’aux pieds en passant par les fesses.

 

Ces hernies surviennent le plus souvent dans la région des deux dernières vertèbres lombaires. Mais la hernie discale n’est pas un phénomène naturel ou incontournable. On peut largement la prévenir en exerçant convenablement ses muscles dorsaux et abdominaux. Il est en outre utile de mettre occasionnellement les jambes en position surélevée pour que le noyau de gélatine des disques puisse à nouveau absorber du liquide sans être comprimé.

 

Si le nerf sciatique est enflammé, il importe tout d’abord d’atténuer les douleurs par des médicalement et le repos temporaire. Ensuite le soulagement sera apporté par un traitement axé sur l’ergothérapie, la physiothérapie et la rééducation, s’il y a lieu. Dans certains cas, la chiropraxie peut aussi intervenir.

Bibliographie

 

 

Notre Corps, cette prodigieuse machine, Sélections Reader’s Digest, Paris, 2000

http://viiiiip0505.blogspot.fr/2013_07_01_archive.html

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