top of page

Préparer un

potager bio

est à la portée  

de tous.

Que vous faut-il pour démarrer un potager ?

 

Il vous faut un bout de terre, un peu de compost,

quelques graines et plantes, quelques outils de base.

Sans compter un peu de patience, d’humilité

(d’ailleurs ce mot « humilité » prend sa racine de « humus »

et cet humus est très respecté par un bon jardinier),

de l’eau, du beau temps et pas trop de pluie.

Pour préparer votre parcelle potager

 

La première chose est de consacrer une portion de terre. Si c’est la toute première fois que vous commencez un potager, consacrez au minimum un à deux mètres carrés. Vous aurez quelques légumes, pas de quoi vous nourrir sur une année, mais pour bien étudier et apprendre de la nouvelle expérience.

 

→ Préparez votre sol

Pour obtenir les meilleurs résultats, il faut s’assurer que votre sol  est correctement préparé. Evitez les traitements de sol chimiques qui peuvent non seulement s’infiltrer dans les légumes, mais peuvent aussi éliminer les bonnes bactéries comme les vers présents dans le sol.

 

N’hésitez pas à faire tester la qualité de votre sol en déterminant le pH, les niveaux nutritifs, mais aussi les recommandations de traitements.

 

Par exemple, pour vérifier sa richesse en argile et en limon fin, un test simple consiste à prendre un peu de terre dans la main, à l’humidifier légèrement et la malaxer. Si la terre colle sans salir vraiment les doigts, c’est qu’elle est riche en argile et en limon fin.

 

→ L’endroit doit être bien exposé

- Évitez de l’exposer plein Nord

- Évitez les endroits trop exposés au vent

- Ne doit pas se situer sous des conifères car rien (ou presque) ne pousse sous les conifères.

 

→ Réalisez un bon compost

Tous les jardins profitent du compost. Etendu autour des plants, cet engrais naturel nourrit vos cultures et réduit les mauvaises herbes tout en permettant de donner une seconde vie à vos déchets.

 

Pour commencer, mesurez un carré d’au moins 1 mètre dans votre jardin pour placer votre compost. Celui-ci pourra être un tas simple à même le sol ou contenu dans un composteur ou un bac à compost.

 

Puis, mettez-y tous les éléments qui permettront de former le compost : déchets des repas (épluchures, coquilles, pain, croûtes de fromages…), copeaux de bois, journaux déchirés ou encore les coquilles d’œuf, les fleurs fanées et les excréments d’animaux. Pensez à retournez de temps en temps le tas de déchets pour optimiser le processus.

 

Vous obtiendrez un bon compost en 6 mois environ.

Notez qu’il existe également des engrais naturels bio riche en oligo-éléments essentiels pour assurer la croissance de vos plants sans nuire à l’environnement.

 

→ La préparation du terrain

 

A l’automne

 

Si le terrain est couvert de gazon ou d’adventices recouvrez l’emplacement de feuilles mortes, environ 20cm de haut sur toute la surface. Nous verrons le principe de cette technique dans un autre article, notez simplement que durant tout l’hiver les feuilles vont se dégrader grâce aux insectes, bactéries et champignons du sol. Les adventices seront décomposées, le sol sera ameublit et enrichi en fin d’hiver.

 

Au printemps

 

Si le terrain est engazonné bâchez-le au moins un mois avant de passer à la suite. S’il est couvert d’adventices (ou après un mois de bâchage sur gazon), utilisez une fourche bêche (ou mieux une grelinette). Le but est de soulever la terre sans la retourner.

 

→ La fertilisation

 

Dernière étape avant de planter ou semer, fertiliser votre parcelle. Et dans un potager biologique, évitez les engrais chimiques. Si vous n’avez pas eu le temps de préparer votre compost, allez faire un tour en déchèterie, s’il n’est pas gratuit vous paierez environ 2€ votre sac de compost de 20L. Ensuite épandez l’équivalent d’une grosse pelle de compost par mètre carré. Répartissez bien équitablement (à l’aide d’un râteau ou d’un croc). Puis intégrez le compost à votre couche préalablement préparée. Finissez par aplanir, votre parcelle est prête à recevoir vos plantes.

 

→ Choisissez les bonnes graines et plantes

 

Il est important de choisir des variétés de légumes adaptées à la lumière disponible dans votre jardin, l’humidité, le drainage et la qualité de sol. Des plants bien placés sont des plants plus résistants aux agressions extérieures.

 

Pour choisir vos semis, cherchez des variétés 100 % naturelles, qui n’ont pas subi les ravages des engrais chimiques et des pesticides.

 

La question à se poser : Quels légumes on veut manger ? 

 

Vous pouvez commencer, simplement, avec deux mètres carrés ?

 

On peut tester les radis, quelques aromatiques comme la ciboulette, la sauge, l’incontournable basilic, le thym. On peut aussi mettre deux ou trois plants de tomates, des laitues, des fleurs et bien entendu quelques fraisiers. Avec tout ça on va amplement remplir les deux mètres carrés.

 

- Pour les tomates : Achetez-les en jardinerie en godet, préférez les plants bios.

Attendez la mi-mai avant de les planter, mais il faut les acheter une ou deux semaines avant la plantation afin de les acclimater tranquillement aux conditions extérieures. Protégez-les des gelées.

 

- Pour les radis, achetez des graines en jardinerie, vous trouverez facilement des graines biologiques.

 

- Pour les laitues, achetez des graines c’est beaucoup plus rentable. Sinon achetez en mini motte.

 

- Pour les aromatiques : tout en godet pour débuter, mais si vous le voulez essayez la ciboulette à partir de graines.

 

Une petite liste non exhaustive pour un tout premier potager de deux mètres carrés

3 plants de tomate

3 godets de basilic

3 godets d’œillets d’inde

6 godets de fraisiers

1 godet de thym

1 godet de sauge officinale

1 godet de graines de ciboulette

1 sachet de graines de laitues

1 sachet de graines de radis

Avec tout ça vous on a neuf espèces différentes sur  deux mètres carrés ! Ce qui est déjà pas mal !

 

→ Organisation de vos plantes

 

Plantez vos deux ou trois plants de tomates en ligne, vers le fond de votre plate bande et séparés de 50 cm minimum.

 

Entre les plants de tomates on peut faire une action qui se fait souvent en bio, c’est l’utilisation de plantes compagnes. 

 

On a le choix :

On peut mettre entre les tomates soit des œillets d’inde, soit des plants de basilics, soit les deux. Ces plantes vont avoir une action bénéfique sur les plants de tomates notamment en agissant sur les nématodes (petits vers attaquant les racines des tomates). Le basilic aurait en plus une action sur le mildiou qui est une maladie très courante chez la tomate.

 

La sauge on la met un peu à part, à au moins un mètre des autres cultures car elle diffuse des phénols toxiques pour les autres plantes.

 

On peut planter les fraisiers à proximité du thym, ce dernier aime pousser à proximité des fraisiers, et en plus il attire les abeilles quand il est en fleur.

Semez un ou deux rangs de radis.

Semez quelques graines de laitues que vous pourrez ensuite transplanter et les espacer d’au moins 25 cm.

Semez un rang de ciboulette pour délimiter une bordure.

 

→ Arrosage et paillage

 

Après un semis ou une plantation il ne faut pas oublier d’arroser, généreusement pour une plantation, un peu moins pour un semis.

 

Le meilleur moment pour arroser les plants est le matin. Parce que les matins sont frais et épargnés par les vents violents, ce qui permet de réduire la quantité d’eau perdue en raison notamment de l’évaporation. Idéalement, un ou deux arrosages par semaine sont suffisants, en privilégiant les racines plutôt que le feuillage qui pourrait se sentir agressé.

 

De même, assurez-vous que l’eau soit à température ambiante pour ne pas surprendre la végétation. Pour cela, l’eau de pluie est la meilleure, pensez donc à la recueillir. L’environnement vous en remerciera !

 

Et enfin, en jardinage biologique, ne jamais laisser un sol nu. Il faut pailler (avec de la paille, du chanvre, etc.) la parcelle mais jamais directement sur un semis, il est indispensable que les plantes soient bien développées avant de pailler. Si on a planté une plante (par exemple la tomate) vous pouvez bien entendu pailler après votre premier arrosage. Celle-ci est une bonne solution pour limiter la pousse de mauvais. Pour cela, récupérez les tontes de pelouse sèches et les feuilles mortes puis réduisez-les en petits morceaux pour les étaler sur vos plants.

 

→ Protégez vos plantations sans produits chimiques

 

Si vos plants sont assaillis par les insectes nuisibles, il existe des alternatives bio plus sûres pour vous et notre environnement.

 

En effet, parmi les “armes” naturelles contre certains insectes, il y a le Bacille thuringiensis, une poudre bio préparée à partir de bactéries naturelles qui paralysent les chenilles et autres mangeurs de feuilles. On peut aussi utiliser des huiles horticoles, un savon insecticide, de l’ail et l’ail et/ou un spray au piment.

 

En revanche, sachez que la présence de certains prédateurs naturels dans votre jardin peut s’avérer utile. Ne chassez donc pas systématiquement les grenouilles, les crapauds, les lézards, ou encore les coccinelles qui vous débarrassent des insectes néfastes.

 

→ Récoltez proprement
 

En général, il est préférable de récolter le fruit de vos efforts à l’aide d’un couteau pointu ou de ciseaux, plutôt que de les déchirer avec vos doigts, ce qui pourrait engendrer des dommages dans le potager.

 

Si vous avez la chance d’avoir une production généreuse, pensez à congeler, conserver quelques produits dans une cave ou à les mettre en boîte.

 

→ Nettoyez et protégez le potager du froid
 

Si vous avez des plants malades ou blessées, n’attendez pas qu’ils pourrissent, arrachez-les et détruisez-les entièrement. En effet, les feuilles malades à l’abandon dans votre jardin pourraient vous poser quelques problèmes sur une durée indéterminée.

 

Par ailleurs, sachez que la plupart des plants en bonne santé peuvent beaucoup souffrir au cours de l’hiver si vous ne prenez pas un minimum de précautions. Ainsi, protégez votre sol de l’érosion et du développement des mauvaises herbes en installant un tunnel d’hivernage ou un voile spécifique.

bottom of page